Bilan et gestion des eaux – Secteur minier

L’eau joue un rôle crucial dans les procédés miniers, et ce de l’extraction jusqu’au traitement du minerai. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a donc rédigé la Directive 019 sur l’industrie minière, afin de prévenir la contamination des cours d’eau par les rejets à l’environnement. Cette règlementation vise à minimiser l’impact environnemental des activités minières en imposant des normes strictes sur la gestion des eaux. Cela pousse les entreprises minières à réévaluer leurs pratiques et à optimiser leur gestion des eaux.

Enjeux

L’industrie minière présente des défis uniques en matière de gestion des eaux, autant souterraines que de surface. Selon la Directive 019, les entreprises minières doivent s’engager à maximiser l’utilisation de l’eau usée produite, tout en minimisant les rejets. L’utilisation d’eau fraîche doit donc être réduite au minimum. Un plan de gestion stratégique des eaux est donc nécessaire pour optimiser l’utilisation et la recirculation de l’eau sur un site minier.

Un autre défi majeur de l’industrie concerne la qualité d’eau. Les opérations minières peuvent générer une grande quantité de contaminants, tels que les métaux lourds, les matières en suspensions et les produits chimiques. Ces contaminants peuvent avoir des impacts néfastes sur la biodiversité des écosystèmes locaux. Les points de rejets à l’environnement sont normés sur plusieurs paramètres pour limiter ces impacts.

Qu’est-ce qu’un bilan des eaux ?

Un bilan des eaux est une analyse complète de l’utilisation, de la consommation et des rejets des eaux pour l’ensemble des opérations minières sur un site. Les quantités d’eau requises pour tous les types d’utilisation doivent être répertoriées; allant de l’extraction du minerai jusqu’à son traitement au concentrateur, en passant par les besoins en eaux sanitaires des employés du site (douche, salle de bains, etc.).

Les eaux se retrouvant sur le site minier peuvent provenir de plusieurs sources; les eaux de surfaces (eaux provenant des précipitations, des rivières et des lacs) et les eaux souterraines (infiltration d’eau percolant à travers les parois de la roche). Le bilan doit également tenir compte de l’eau en recirculation sur le site, des pertes par évaporation et par rejets à l’environnement.

Le plan de gestion s’appuie sur le bilan d’eau, il décrit les stratégies de circulation et d’emmagasinement de l’eau. Il permet, entre autres, d’évaluer les volumes d’eau à gérer en provenance des bassins versants du site minier.

Les étapes de réalisation du bilan d’eau

1) Collecte des données

En collaboration avec le client, GCM Enviro identifie les informations requises pour évaluer les flux entrants et sortants. Ces informations peuvent être recueillies par des collectes de données historiques, des échantillonnages et des campagnes de mesure de débits.

2) Hypothèses et plan de gestion

À l’aide de sessions de travail, GCM Enviro accompagne le client pour fixer les hypothèses du projet et les objectifs souhaités. Par la suite, des scénarios de plan de gestion des différents types d’eau sont proposés.

3) Rapport et bilan d’eau

GCM Enviro rédigera un rapport de gestion des eaux pour fournir une vue d’ensemble de la stratégie choisie qui s’appuiera sur le bilan des eaux. Ce rapport inclut les limitations et les recommandations de l’équipe de travail d’après les besoins et les capacités spécifiques du site. Une évaluation de la qualité des eaux pourra s’ajouter à l’exercice effectué. Ceci permettra de définir les besoins spécifiques de traitements des divers flux d’eau afin de respecter les normes de rejet environnemental applicables.

Conclusion

Le bilan des eaux est donc un élément clé pour optimiser la gestion des eaux d’un site minier. En possédant un plan de gestion efficace des eaux, les entreprises minières réduisent leur empreinte environnementale et favorise le développement durable de leurs opérations.

GCM Enviro Synergies se fera un plaisir de vous accompagner dans ce processus !

Camille Duquet, CPI – Traitement des eaux industrielles